La reconnaissance de l'art pariétal
Les hommes préhistoriques ont-ils peint et gravé les œuvres retrouvées sur les parois des grottes ? Lorsque l’on découvre pour la première fois, en 1879, les peintures d’Altamira, les préhistoriens n’y croient pas.
Comment ces hommes vivant encore comme des
“ sauvages ” auraient-ils pu être doués de sens artistique ? Comment reconnaître en ces
“ primitifs ” considérés alors comme des demi-singes, les auteurs de telles splendeurs ?
Altamira fera les frais de ces préjugés...
S’engage alors un véritable débat. Dans sa majorité, la communauté scientifique rejette l’idée qu’il ait pu y avoir “ un art pictural ” aux temps des cavernes. On crie à la fraude ! Difficile il est vrai, d’authentifier des œuvres laissées à même la roche alors que l’on ne dispose que des techniques de stratigraphie pour les dater.
Faute de preuves, on accuse les découvreurs de se laisser abuser.
Un peu plus tard, la mise au jour des grottes de la Mouthe, de Pair-non-Pair et de Marsoulas vont apporter de nouvelles pièces à conviction en faveur de cet “ art des grottes ”.
En témoignent les documents de l’époque (XIXe siècle) réunis ici et qui nous permettent de retracer les étapes tumultueuses qui ont conduit à la reconnaissance de l’art pariétal.
La controverse
d' Altamira
Dès leurs découvertes, les peintures d’Altamira troublent les esprits. Jamais encore on n’avait vu de telles œuvres !
Comment les attribuer à l’Homme du paléolithique que l’on dépeint alors comme un animal plus ou moins humanisé...
Trois nouvelles pièces à convictions
De quoi relancer le débat...
Démonstration scientifique
Les grottes de la Mouthe et de Pair-non-Pair ont essentiellement livré des gravures.
Or, ces dernières existent déjà dans l’art mobilier !
Pourquoi ne pas concéder que les mêmes mains ont pu graver des dessins analogues sur les parois des grottes ?
Une lumière lève l’ultime objection
Selon Emile Rivière, il s’agirait d’une lampe !
Adrien Mortillet confirme cette interprétation...