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 La vallée de la Vézère

Cette unité paysagère correspond au bassin visuel de la vallée, c'est-à-dire au territoire perçu depuis le fond de vallée. Il s’agit du territoire privilégié d’accueil de l’Homme préhistorique puisque la majeure partie des gisements, abris sous roches et grottes s’y concentrent.
La vallée de la Vézère est visuellement marquée par plusieurs éléments :
La présence d’une rivière importante, et parfois impétueuse, en son centre. Elle est caractérisée par ses eaux rouges, chargées des grés du Massif Central. La rivière parcourt une distance de 77 km dans sa partie périgourdine, effectuant de nombreux méandres aux profils asymétriques, appelés cingles localement (ex : cingle de la Vézère à Saint-Léon-sur-Vézère), provoqués par la rencontre de falaises calcaires.
Un fond de vallée plus ou moins resserré selon les secteurs, caractérisé par une mosaïque de parcelles et de couleurs due à la diversité des activités agricoles et à une trame parcellaire laniérée. Au sein de cette mosaïque, le Noyer et le Châtaignier constituent des motifs paysagers récurrents de la vallée. Les larges plaines agricoles sont principalement situées dans le secteur amont de la vallée de la Vézère, c'est-à-dire de Terrasson à Montignac, puis dans le secteur aval, c'est-à-dire du Bugue à Limeuil. Entre les deux, du château de Losse au dernier méandre des Eyzies, le fond de vallée est étroit et offre un spectacle exceptionnel de falaises, châteaux, méandres, et bourgs anciens.
La continuité remarquable du déroulement de falaises calcaires abruptes, en cœur de vallée entre Saint-Léon-sur-Vézère et Les Eyzies (environ 20 km), dont les plus hautes peuvent atteindre 100 m. Ces falaises, concentrées en partie médiane de la vallée et accompagnant la rivière dans ses méandres, présentent une multitude de traces d’occupation préhistorique ou médiévale (grottes, abris sous roche, habitats troglodytiques…). Depuis le début du XXe siècle, elles représentent dans l’imaginaire collectif, ce patrimoine souterrain et invisible des grottes ornées, de gisements connus ou encore non explorés qui occupent discrètement le sous-sol de la vallée. Elles lui donnent un paysage emblématique, une expression monumentale et spectaculaire ancrée dans une réalité géographique.
Des versants boisés qui donnent l’image d’une vallée verte et naturelle.

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Les plateaux aux nombreuses clairières

De part et d’autre de la vallée, en aval d’Aubas, la Vézère a creusé son passage dans des plateaux du Crétacé supérieur occupés essentiellement par une forêt mixte de pins, de chênes et de châtaigniers. Cette forêt sur ces plateaux ondulés est elle-même parsemée de clairières agricoles polyculturales et d’un habitat rural traditionnellement dispersé. Les Beunes entaillent également ce plateau avant de former la Grande Beune et de rejoindre la Vézère, révélant au passage une continuité de falaises.
Bien que la vallée soit peu perceptible par le visiteur, les plateaux offrent quelques panoramas remarquables sur le fond de vallée cultivé (célèbre point de vue depuis la Côte de Jord).

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Les causses en amont

Sur les calcaires du Jurassique moyen et supérieur, en amont d’Aubas, la vallée de la Vézère est entourée de causses, plateaux aux sols maigres et pierreux, entrecoupés de combes et de petits vallons secs. Cette unité paysagère appartient plus globalement aux paysages du causse du Terrassonnais. Les pelouses calcaires, malgré l’enfrichement naturel, constituent des clairières dans un paysage dominé par des boisements plus ou moins clairsemés.

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Les vallons secondaires

Les plateaux sont également entrecoupés par un grand nombre de vallons aux fonds plats dont les largeurs varient beaucoup d’un site à l’autre. Ils se distinguent par la continuité de leurs espaces agricoles qui tranchent avec le caractère boisé largement dominant sur ce territoire. Ces vallons jouent un rôle majeur dans l’appréhension de la vallée de la Vézère puisqu’il s’agit de portes d’entrée vers la vallée principale. Ils sont d’ailleurs, pour la plusieurs d’entre eux, le lieu privilégié pour l’implantation de routes départementales.
Le vallon secondaire le plus emblématique est celui des Beunes. Il est caractérisé par un foisonnement de cours d’eau (Beune de Puymartin, Beune du Paradoux, petite Beune et Beune), par une enfilade de roches surmontés de châteaux (Puymartin, Le Roc, Beyssac), par des falaises abritant habitats troglodytiques, grottes et abris (Roc de Cazelle, grotte de Bernifal, fort de la Rhonie, grotte de Puymartin…) et par une confluence avec la Vézère, zone de concentration exceptionnelle en patrimoine préhistorique.
Les autres vallons sont principalement : vallon du Manaurie, vallon du Vimont, vallon de la Nauze, vallon du Doiran, vallon du Ladouch…

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Les abords du bassin de Brive

En remontant la rivière, à partir du Lardin Saint Lazare, la vallée s’élargit et l’occupation du sol est dominée par les activités humaines : zones urbanisées, zones artisanales, carrières… Plus artificialisé, ce paysage diffère de celui de campagne harmonieuse qui caractérise la Vézère de Condat à Campagne et marque une rupture avant la ville de Terrasson et la qualité de son patrimoine.