Samedi 21 mai - 18h30

MUSÉE NATIONAL DE PRÉHISTOIRE

Par Jean-Guillaume Bordes
Accompagné de Xavier Muth, Marc Thomas

La base du discours scientifique moderne sur les sociétés de notre passé lointain, ce sont les vestiges issus des fouilles archéologiques. Cependant, depuis leur abandon par les peuples de la Préhistoire, tous ces objets ont subi des dégradations multiples (altérations, déplacements) qui modifient fondamentalement ce que nous pouvons rationnellement en dire.

Depuis quelques décennies, les archéologues se sont donc attachés à caractériser du mieux possible l’ensemble des processus ayant affecté les vestiges de la Préhistoire ainsi que les sédiments qui les contiennent, et ce afin d’en dire peut-être moins, mais d’en parler mieux. Cette démarche d’analyse critique se nomme la taphonomie. Cette discipline est surtout connue pour l’analyse des ossements. Mais elle réunit de plus en plus souvent d’autres catégories de vestiges, pour aboutir à une modération globale de nos interprétations. C’est particulièrement vrai pour les industries lithiques, qui sont aujourd’hui utilisées pour discuter la validité les séquences chronologiques et culturelle de référence, souvent pour les remettre en cause…

Pour illustrer la puissance de cette méthode, nous prendrons plusieurs exemples issus de nos propres travaux dans le Sud-ouest de l’Europe.

Xavier Muth gère une entreprise de géomatique (Get In Situ), Marc Thomas est doctorant à l’Université de Toulouse II Jean-Jaurès, Jean-Guillaume Bordes est enseignant-chercheur à l’Université de Bordeaux (laboratoire PACEA). Tous cherchent à rendre plus objectif notre regard vers le passé lointain.

Conférence organisée en partenariat avec la Société des Amis du Musée et de la Recherche Archéologique (SAMRA).