L’aptitude humaine pour des gestes précis (tourner une clé), ou pour serrer (saisir un marteau) est reliée à deux étapes majeures dans l’évolution de l’utilisation de la main : la diminution de l’escalade arboricole et la fabrication et l’utilisation d’outils en pierre.

La datation de ces transitions restait mal connue. Afin de connaître la manière dont nos lointains ancêtres d’Afrique du Sud ( 2 à 3 millions d’années) utilisaient leurs mains, des chercheurs (Université du Kent) ont étudié la structure interne des os des mains (os trabéculaire, dont la forme peut se modifier au cours de la vie en fonction de son utilisation).
L’homme est capable de saisir avec une extrême précision entre le pouce et les doigts, alors que les chimpanzés en sont incapables et ont des structures trabéculaires différentes. La structure des mains de l’Australopithecus africanus est proche de celle de l’homme. Considérés traditionnellement comme ne fabriquant pas d’outils, les australopithèques utilisaient en fait déjà des outils en pierre, en adoptant une opposition puissante du pouce et des doigts.

Source : M. M. Skinner, N. B. Stephens, Z. J. Tsegai, A. C. Foote, N. H. Nguyen, T. Gross, D. H. Pahr, J.-J. Hublin, T. L. Kivell. Human-like hand use in Australopithecus africanus. Science, 2015; 347 (6220)


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