Des restes du Paléolithique donnent des indices sur le cannibalisme de nos ancêtres. L’analyse des ossements humains, retrouvés dans la grotte de Gough à Somerset (Angleterre), confirme l’existence d’une culture sophistiquée autour du cannibalisme.

Ces ossements ont été le centre de plusieurs études. De nouvelles techniques de datation au radiocarbone révèlent que ces restes humains ont été déposés pendant une très courte période, sûrement lors d’occupations saisonnières, il y 14 700 ans.
La calotte crânienne, qui ne porte pas de traces de morsure, a été soigneusement modifiée pour en faire une coupe. Sur les autres restes, on trouve des preuves indiscutables de cannibalisme : des traces de décharnement, de désarticulations, des traces laissées par des dents humaines sur l’os spongieux et des os brisés pour en extraire la moelle.
Cette découverte suggère qu’au magdalénien, le cannibalisme faisait partie de rites mortuaires qui combinait une préparation et une consommation des corps et au cours desquels on utilisait les coupes crâniennes. Il reste à savoir si cette pratique était locale ou si elle était généralisée ailleurs et tout au long de la période magdalénienne.

Source :
Silvia M. Bello, Palmira Saladié, Isabel Cáceres, Antonio Rodríguez-Hidalgo, Simon A. Parfitt. Upper Palaeolithic ritualistic cannibalism at Gough's Cave (Somerset, UK): The human remains from head to toe. Journal of Human Evolution, 21 march 2015. 


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