L’Homme sur le banc des accusés !

Deux théories sont communément évoquées pour expliquer l’extinction en masse de grands mammifères terrestres observée durant et après la dernière période glaciaire, soit au cours des 100 000  dernières années : les changements climatiques, réduisant leurs habitats et contraignant leur alimentation, d’une part, et l’influence de l’homme par ses activités de chasse notamment et sa conquête de nouveaux territoires, d’autre part.

Une étude récente menée par l’Université d’Aarhus (Danemark), basée sur une analyse globale couplée à une cartographie à résolution fine de la répartition des grands mammifères il y a 132 000 ans, montre que 177 espèces auraient disparu sur presque tous les continents et, semble-t-il, quelque soit le climat : les mammouths laineux dans les zones froides,  les éléphants de forêt et les cerfs géants dans les zones tempérées, ou les buffles et les paresseux géants dans les régions tropicales.

L’extinction massive de mégafaune du monde entier ne serait donc pas à rapprocher des changements climatiques, même s’ils ont très certainement joué un rôle moteur dans l'évolution de la répartition de certaines espèces d'animaux, mais plutôt de l’expansion humaine.

En effet, cette étude met en évidence les forts taux d’extinction des grands mammifères terrestres dans les zones d’expansion des groupes humains préhistoriques.

Source :
C. Sandom, S. Faurby, B. Sandel, J.-C. Svenning. Global late Quaternary megafauna extinctions linked to humans, not climate change. Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 2014; 281 (1787): 20133254 DOI: 10.1098/rspb.2013.3254


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