Les plus anciennes et mystérieuses œuvres de la Préhistoire pourraient être attribuées à la perception, par les premiers artistes, d’ondes sonores alors interprétées comme des phénomènes surnaturels.

Pour Steven J. Waller, spécialiste de l’art acoustique à l’Acoustical Society of America (ASA), les sons, leurs propagations et leurs réflexions, pourraient avoir provoqué chez l’homme des illusions auditives et des croyances mythologiques, sources de différentes formes d’art (peintures, sculptures).
 
Cette théorie est soutenue par des mesures acoustiques, qui montrent la correspondance statistiquement significative entre les sites d'art rupestre et les lieux bénéficiant de la plus forte réflexion du son, comme en témoignent des peintures ou gravures d’animaux galopants, dans des cavernes où l’écho a une puissance de résonnance significative.
 
D’autres sites semblent pouvoir conduire à des interprétations différentes des ondes acoustiques, comme c’est le cas pour Stonehenge dont l’édification pourrait être fondée sur un modèle d’interférences d’ondes sonores.
Ces études démontrent que les phénomènes acoustiques étaient culturellement significatifs pour les hommes préhistoriques. Le son, invisible et possédant des propriétés complexes, pouvait facilement conduire à des illusions auditives du surnaturel.
 
Reste une question d’importance : à l’heure actuelle, pouvons-nous être encore, comme cela a pu être le cas au cours de l’histoire de l’humanité, abusés par les ondes sonores ?

 

Source :
 
Acoustical Society of America (ASA). "Ancient auditory illusions reflected in prehistoric art?." ScienceDaily, 28 October 2014.


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