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L’environnement naturel
Cette vallée est au coeur d’un cadre naturel privilégié : située entre les marges du Massif Central et le rivage atlantique, elle bénéficie de différentes influences climatiques qui ont probablement favorisé l’installation des groupes de chasseurs-cueilleurs préhistoriques.

Deux traits majeurs caractérisent ce paysage : la nature calcaire du terrain et le riche réseau hydrographique organisé autour de la Vézère, la Dordogne et l'Isle plus au nord ouest.
De nombreuses grottes et abris-sous-roche constituent de véritables « habitats clé en main ». Les premières résultent, pour la plupart, du ruissellement des eaux de pluie dans le karst empruntant les fissures naturelles et les élargissant progressivement. La formation des abris est un peu différente : l’action du gel, plus forte sur certaines strates rocheuses, forme des surplombs rocheux amenés à s’effondrer.
Le climat et la topographie des lieux permettent, à une échelle humaine, de rencontrer une grande variété des biotopes : les ressources animales et végétales sont diversifiées et riches, même au plus froid des temps glaciaires.
De plus, les ressources en silex, indispensable à la fabrication des outils, sont très abondantes et facilement accessibles.
Toutes ces caractéristiques environnementales font que cette région est considérée par les préhistoriens comme une zone-refuge en période glaciaire et qui n’a donc pratiquement pas connu d’interruption dans son occupation par l’homme.

La conservation des vestiges
Le contexte géologique des grottes calcaires est très favorable à la préservation des vestiges osseux indispensables aux études archéologiques qui portent entre autres choses sur les relations qu’entretenait l’homme avec la faune sauvage et plus particulièrement sur les modes subsistance préhistoriques. 

La formation de dépôts de pente et d’effondrement en pied de falaise ont permis la protection et la fossilisation de nombreux gisements découverts par la suite au cours de travaux d’aménagement de route, de voies ferrées… Millénaire après millénaire, ces lieux ont enregistré la vie quotidienne de nos ancêtres et ont permis la constitution de ces grandes stratigraphies de référence (La Micoque, La Ferrassie, Laugerie-Haute, Laugerie-Basse, La Madeleine, Pataud…).
Si l’on met bout à bout mentalement des stratigraphies des sites éponymes de la Micoque jusqu’à à la Madeleine soit environ 400 000 ans de fréquentation humaine (ce qui représente environ 40 mètres d’épaisseur de sédiments accumulés), on prend plus facilement conscience de l’ancienneté et de la pérennité de l’occupation humaine en vallée de Vézère.
Par ailleurs, la fin des temps glaciaires a été marquée par une forte période de colluvionnement qui a eu pour conséquence de fermer pour longtemps de nombreuses cavités en préservant les œuvres mais également les vestiges de la vie quotidienne préhistorique quelquefois très ténus (empreinte de pas, de main…). 

 


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