Incisive de bouquetin percée
Elément de parure
Paléolithique récent,
Entre 44 000 ans et 14 000 ans
Commentaire :
Au Paléolithique récent l’utilisation de grandes quantités de dents animales sur le corps des vivants et des morts, hommes, femmes et enfants apparaît au même titre que l’art, comme un moyen de transmettre symboliquement des idées sans avoir recours à l’expression orale.
Les espèces animales dont les dents sont utilisées relèvent de choix très stricts : les incisives ou les canines d’auroch, de bison, de renard et de cerf sont les plus largement répandues. Celles du cheval, du renne et du bouquetin, bien plus rares, sont probablement associées à des cultures ou des territoires plus circonscrits.
Les incisives de bouquetin, accumulées à l’issue de nombreux épisodes de chasse permettent de composer de prestigieuses parures.
Elles sont cousues sur les vêtements ou suspendues à différents endroits du corps mais plus fréquemment concentrées à un emplacement très symbolique : la tête ou la poitrine.