Le Pôle accueille en résidence 2024/2025 la photographe Anne Leroy en partenariat avec l’Agence culturelle départementale.
Pendant sa résidence, l’artiste portera son regard sur l’histoire et l’évolution des paysages du Grand Site de France vallée de la Vézère. La restitution de sa recherche sera présentée au public en 2025.
« C’était le diable qui se vengeait » est une recherche-création qui, par son approche à la fois photographique et ethnographique, a pour but de produire une nouvelle représentation de la vallée Vézère. Comment la création artistique peut-elle donner à voir l'histoire des paysages et de leurs changements ? C'est une des questions que pose l'artiste visuelle Anne Leroy pendant sa résidence au Pôle d'interprétation de la Préhistoire.
Ce projet s'appuie sur une enquête de terrain dans la vallée. Il explore cet espace en tant que lieu de vie où se conjuguent activités productives et récréatives. Il s'interroge sur ce que la désindustrialisation, la crise des économies forestières et agricoles et le boom du tourisme font aux paysages.
Lors de la conférence qu'elle donnera le 23 octobre, Anne Leroy reviendra sur son approche documentaire, sa démarche artistique et son travail en cours en vallée Vézère.
Entrée libre et ouverte à tous
Photographie : Anne Leroy
Partenaires de la résidence
Ministère de la Culture / DRAC Nouvelle-Aquitaine, Conseil départemental de la Dordogne, Conseil Régional Nouvelle-Aquitaine, Pôle d’interprétation de la Préhistoire et Agence culturelle Dordogne-Périgord.
Anne Leroy
Depuis 15 ans, la photographie est le médium de prédilection d’Anne Leroy. Au fil des ans, cherchant à repenser et élargir sa pratique documentaire, elle s’est ouverte à la création sonore, au film et à l’écriture, tout en articulant son travail artistique à la recherche en sciences sociales.
La pratique photographique d’Anne Leroy s’inscrit dans la tradition documentaire et se caractérise par des immersions longues sur les territoires qu’elle investit. La question des relations qu’entretiennent les personnes et les territoires est au cœur de ses préoccupations. Elle s’intéresse à la photographie en tant qu’outil descriptif au service d’une représentation du réel, ou plutôt du monde social.
A la recherche du moindre indice sur le terrain, mais aussi dans les écrits et auprès des personnes qu’elle rencontre, Anne Leroy pratique l’enquête de terrain à la manière d’un anthropologue pour documenter et interroger les traces qu’elle découvre et tenter de les comprendre.
Depuis 2008, elle travaille sur des projets documentaires sur le temps long et s’intéresse à des sujets très variés : les jeunes en milieu scolaire, le monde ouvrier en Roumanie, la ligne de démarcation qui coupa la France en deux pendant la Deuxième Guerre mondiale… sous-jacent dans tous ces sujets, le lien existant entre les personnes et les territoires, son thème de prédilection.
Concernant ses deux projets les plus récents : le premier a été consacré aux changements majeurs en cours en agriculture en France (On voudrait pas se faire manger, lauréat du programme Mondes nouveaux du Ministère de la Culture et du Soutien à la photographie documentaire du Cnap) ; le second traite d’une institution emblématique de « l’urgence sociale » et ses hébergés (La maison de N.).
Anne Leroy est diplômée en photographie de l'Ecole normale supérieure Louis Lumière et en sciences sociales de l'Ecole Normale Supérieure / EHESS.
Elle enseigne la photographie documentaire à l’Ecole Normale Supérieure à Paris et encadre des stages de terrain « photographie et sciences sociales » avec des équipes pluridisciplinaires (sociologue, anthropologue, géographe, éditeur photo) dirigées par Florence Weber.
Elle réalise ses recherches dans le cadre de résidences d’artiste et avec le soutien d'institutions reconnues (Ministère de la Culture, Cnap, Fondation de France…). Son travail est présenté dans des centres d’art (CACP-Villa Pérochon, Centre d'art image/imatge, galerie du Pilori à Niort…) et lors de festivals (festival les rencontres d’Arles, ManifestO, PhotoLimo…).
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