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Pour tous les curieux de la Préhistoire, néophytes ou amateurs éclairés

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Gérard Ostermann : Introduction et animation
Gérard Ostermann est psychothérapeute analyste, professeur de Thérapeutique, spécialiste en Médecine Interne, auteur d'ouvrages de médecine et de psychanalyse.

Le rêve un pont vers la spiritualité
« Depuis l'origine, l'humanité n'a jamais cessé de côtoyer les dieux. L’homme ne vit pas que de pain. Les hommes ont besoin de mythes, de légendes, de rêves, d’idéal. Le cerveau humain ne se contente pas de ce que l’on sait. Il interprète. Il lui faut des thèses sur ce que l’on ne voit pas. Il invente du virtuel. Il brode sur le réel.J'ai donc envie d'imaginer que chez les peuples les plus primitifs, intégrés dans le monde dans lequel ils vivaient, le rêve était certainement peu différent de ce qu'était la réalité. Tous deux se complétaient, et cela se comprend puisque le rêve parle le même langage que la réalité.L'unité du phénomène religieux s'exprimerait à travers la croyance en l'existence d'un monde invisible, transcendant et sacré, peuplé d'esprits ou de dieux auxquels les hommes vouent depuis toujours un même type de culte. Le rêve est, en quelque sorte, le seul fil à plomb qui nous permette d’enregistrer la sismographie de l’inconscient, et, donc, d’une certaine manière, la sismographie du monde lui-même. Le rêve agit parce qu’il rend poreux le rapport entre l’intérieur et l’extérieur ou entre le conscient et l’inconscient et l'on peut supposer qu'il constitue un pont, une passerelle vers la spiritualité. »

Jean Clottes
Jean Clottes est préhistorien, Conservateur général honoraire du Patrimoine au ministère français de la Culture. Il a assumé laclottes présidence du comité international d’art rupestre de l’Icomos (1991-1999). Il est président d’honneur de la Société préhistorique française. Il est Directeur de collection aux Éditions du Seuil (Paris).

Origines de l’art et de la spiritualité
« Étudier la religion pour les périodes précédant l’Histoire n’est pas une tâche aisée. Comment un archéologue, qui base sa recherche sur des données brutes, des vestiges et des traces, peut-il cerner ce qui est par nature intangible ? Faut-il parler de spiritualité et de religion au singulier, alors que nous sommes confrontés, à l’échelle de dizaines voire de centaines de milliers d’années, à des humanités différentes dans des environnements qui varient considérablement dans le temps et dans l’espace ? Et d’ailleurs, ces notions de spiritualité et de religion, qui nous paraissent familières, que signifient-elles vraiment lorsqu’il s’agit de les appliquer à des cultures a priori tellement étrangères ?
Les difficultés - indéniables - n’empêchent pas de se poser des questions et d’étudier les indices que nous ont laissés les humanités et les cultures disparues. »

Boris Cyrulnik
Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et éthologue, directeur d'enseignement à l'Université de Toulon, écrivain (Prix Renaudot Essais 2008), auteur de très nombreux ouvrages.

Pourquoi la spiritualité
« Puisque l'homme n'est pas tombé du ciel mais a été arraché à la boue , on peut tenter de réfléchir à la manière dont ses caractéristiques se sont construites Le monde humain, celui de l'artifice de l'outil et du signe nous permettent d'accéder à un monde imperçu et imaginé auquel on croit et on se soumet. La spiritualité est certainement due à notre capacité cérébrale de créer un monde de représentations absentes auquel nous donnons une forme de récits religieux. Dés lors, nous pouvons attribuer une signification à tout évènement :le cannibalisme devient spirituel et la mort métaphysique. »