Expositions virtuelles

Pour tous les curieux de la Préhistoire, néophytes ou amateurs éclairés

  • Decouvrir-Prehistolab-5.jpg
  • Decouvrir-Mammouths-1.jpg
  • Decouvrir-Prehistolab-2.jpg
  • Decouvrir-Prehistolab-3.jpg
  • Decouvrir-site-enfants-1.jpg
  • Decouvrir-Prehistolab-4.jpg
  • Decouvrir-Prehistolab-1.jpg

Est-il nécessaire de rappeler combien la maîtrise du feu, vers – 400 000 ans, a dû bouleverser la vie quotidienne de nos lointains ancêtres?

Les fonctions d’éclairage (exploration de grottes…), de chauffage (conquête de nouveaux territoires plus froids…), de protection contre les prédateurs, de cuisson des aliments (diversification de l’alimentation…) liées à l’utilisation du feu sont évidentes.

Du point de vue de leur équipement matériel, la présence d’une source permanente de chaleur dans l’habitat a également permis des progrès techniques non-négligeables : le durcissement de l’extrémité des pointes en bois, la préparation de colles et résines nécessaires à l’emmanchement de certains outils ou encore l’amélioration de l’aptitude à la taille de certaines roches.
La maîtrise du feu a été une étape capitale sur le chemin de l’humanité : sa position centrale dans l’habitat et son rôle social au sein du groupe ont probablement dû développer et enrichir les relations entre les individus (langage…).

Le feu, comment ça marche ? 

L’obtention d’une flamme est conditionnée par la présence de trois éléments : 

  • un combustible (qui alimente le feu) comme le bois, des herbes sèches…
  • un comburant (qui se combine au combustible) comme l’oxygène,
  • un apport d’énergie pour démarrer la réaction chimique. 

Suivant le type de briquet utilisé cet apport d’énergie se fait sous différentes formes : par la percussion ou la friction par exemple.

En l’absence d’un de ces trois éléments, il n’est pas possible d’allumer de feu : les hommes préhistoriques ont probablement découvert ce principe chimique après de multiples tentatives plus ou moins fructueuses.

Avant d’obtenir la flamme, il faut produire une braise. Cette dernière peut être, selon la technique utilisée, précédée d’une étincelle ; car, contrairement à ce que l’on pense, l’allumage du feu n’est pas lié systématiquement à la présence d’une étincelle (voir plus bas le cas du briquet à friction). De plus, certaines étincelles sont dites « froides » : elles ne mèneront pas à l’obtention d’une braise (cas de deux silex frappés l’un contre l’autre).

Deux techniques utilisées par les hommes préhistoriques pour allumer le feu
Les hommes préhistoriques ont vraisemblablement utilisé deux techniques pour allumer le feu. D’après les découvertes archéologiques, la méthode la plus anciennement utilisée est la méthode par percussion : des fragments de marcassite ou de pyrite (minéraux contenant du fer) avec des traces de percussion ont été retrouvés dans des sites du paléolithique supérieur (Cro-Magnon). Avant cette période, il est difficile d’en retrouver étant donnée leur mauvaise conservation (dégradation rapide). La méthode par friction semble apparaître plus tard ; il est vrai que les outils utilisés sont en bois, matière rapidement décomposée, et sont donc moins susceptibles d’être conservés au paléolithique.

Le matériel nécessaire pour la technique par percussion
Comme il est dit plus haut, deux fragments de silex frappés l’un contre l’autre ne produisent pas d’étincelle efficace pour produire une braise. Il est nécessaire d’avoir, d’une part, un fragment de roche dure tel que du silex ou du quartzite et, d’autre part, un fragment de marcassite ou de pyrite (minéraux qui contiennent du fer). La percussion de ces deux éléments va produire une étincelle « chaude ». Quand cette dernière est au contact d’une matière très inflammable telle que de l’amoudouvier (champignon), une braise se forme. Il suffit alors d’approcher des brindilles bien sèches de cette braise pour qu’elles s’enflamment.

Le matériel nécessaire pour la technique par friction
Dans ce cas, le feu est obtenu par le frottement de deux morceaux de bois : l’un est une tige légèrement appointée (le foret) qui vient se caler, en bas, dans une encoche découpée sur une planchette de bois et, en haut, dans une paumelle (qui permet de protéger la paume de la main). Le succès de l’opération dépend de la capacité de ces deux éléments à produire suffisamment de sciure, le choix des bois utilisés ne se fait donc pas au hasard. La sciure de bois produite par la rotation intense du foret sur la planchette est soumise à une augmentation de température liée au frottement du bois, ce qui va permettre à une braise de se former. Il est également indispensable d’aménager une petite gouttière libérant la sciure formée pour que la zone de frottement soit toujours au contact de l’air (le comburant). Le foret est actionné à l’aide d’un archet (ou à la main, dans ce cas la paumelle n’est pas nécessaire).

Une fois la braise obtenue, le combustible initiateur doit être remplacé par des herbes sèches ou tout autre combustible disponible (aiguilles de pin…).