Pour les premiers préhistoriens, l’outil apparaît comme un attribut essentiel de l'homme.
C'est lui qui, en l'absence de toute autre trace de son intelligence, permet de prouver son existence aux temps préhistoriques. Les outils et les techniques préhistoriques font l’objet de descriptions, d’inventaires, de classifications typologiques. Ils donnent lieu à la définition des périodes au cours desquelles se sont succédées les cultures humaines.
En 1869, Mortillet propose la première chronologie des cultures préhistoriques, se fondant sur l'étude typologique des outils de pierre, et reprenant le nom des sites où on les a découverts.
Il identifie l'Acheuléen, le Chelléen, le Moustérien, le Solutréen, le Magdalénien, comme les étages successifs du Paléolithique.
À la succession de ces industries de plus en plus élaborées, correspondent selon lui des types d'hommes fossiles de plus en plus évolués.
Les termes “paléolithique” et “néolithique” nous viennent de John Lubbock :
- "paléolithique" désigne les cultures de la pierre taillée, les plus anciennes, celles des chasseurs-cueilleurs.
- "néolithique" se réfère aux cultures, plus récentes, de la pierre polie et de la terre cuite.
Lire :
1883, Gabriel de Mortillet, Le Préhistorique : antiquité de l´Homme.
Chapitre IV : "Définitions et classifications"
1889, Emile Cartailhac, La France préhistorique d´après les sépultures et les monuments.
Chapitre III: "Ère quaternaire - Période paléolithique ou de la pierre taillée"
1907, Louis-Edouard Piette, L'Art pendant l'Age du Renne.
Observations critiques sur la nomenclature et les subdivisions de l'ère quaternaire
Histoire succinte de la classification des temps quaternaires