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Découverte le 30 septembre 2000 par Marc Delluc dans la vallée de la Dordogne, la grotte de Cussac abrite des centaines de gravures paléolithiques et des restes humains de plus de 29 000 ans. Les travaux de la grotte sont coordonnés par un projet collectif de recherche (PCR) annuel dirigé par Jacques Jaubert. C’est à l’occasion de la nouvelle campagne d’étude de janvier 2019, que le Pôle d’interprétation de la Préhistoire accueille Camille Bourdier et Valérie Feruglio, membres du PCR, qui feront un état sur l’étude de l’art de la grotte.

La grotte de Cussac
Après sa découverte, la grotte est classée au titre des monuments historiques le 23 novembre 2000. Début 2001, des travaux furent menés au niveau de l'entrée pour assurer la sécurité et la protection de la cavité. L'exploration et l'étude de la grotte purent débuter. Depuis 2009, les travaux à la grotte de Cussac sont coordonnés par un projet collectif de recherche (PCR), pluridisciplinaire annuel dirigé par Jacques Jaubert, relayés par une autorisation triennale de prospection avec relevés d’art rupestre, l’un et l’autre autorisés et financés par le Ministère de la Culture/DRAC-SRA Aquitaine.

L’art de Cussac
L’art de la grotte de Cussac révélé par Marc Delluc en septembre 2000 a offert une nouvelle vision de l’art paléolithique : celle des gravures monumentales et de leur association avec des restes humains du Gravettien moyen.
Cette grotte exceptionnelle compte plusieurs centaines de figures complètes ou partielles. On y retrouve le bestiaire traditionnel du monde paléolithique qui se compose : de mammouths, rhinocéros, cervidés, et en nombre plus important bisons et chevaux. Plus original, on y trouve aussi de représentations d’oiseaux ainsi que d’animaux étranges, aux mufles allongés, la gueule ouverte dont l’identification reste à effectuer.
L’étude de l’art est conduite au sein du Projet Collectif de Recherche Cussac dirigé par Jacques Jaubert sous l’égide du Ministère de la Culture permettant la confrontation pluridisciplinaire. Il a recours aux méthodes les plus modernes d’investigations et en particulier les données 3D à différentes échelles. Elles sont l'outil privilégié pour la compréhension des choix et des intentions des artistes. Ce sont les derniers résultats autour des thèmes et des modes d’expression qui seront présentés.

Les conférencières
Camille Bourdier est spécialiste des expressions graphiques paléolithiques. Ayant dirigé et participé à divers projets de recherche interdisciplinaires en France (Cap-Blanc, Reverdit, Roc-aux-Sorciers, Chauvet, Le Rocher de l’Impératrice, Enlène), elle collabore toujours activement à l’étude de l’art rupestre de la grotte de Cussac, et parallèlement supervise depuis 2017 un programme international sur les peintures rupestres du massif des Matobo au Zimbabwe.

Elle est membre Junior de l'Institut Universitaire de France, Maîtresse de Conférences en arts préhistoriques à l'Université Toulouse Jean Jaurès, membre du laboratoire de recherches archéologiques TRACES et membre associé au Rock Art Research Institute de Johannesbourg.

Valérie Feruglio est préhistorienne spécialisée dans l'étude de l'art paléolithique en particulier de l'art pariétal notamment au sein du PCR Cussac. Elle y étudie les œuvres en collaboration avec Camille Bourdier à la recherche des protocoles de réalisation, des choix des thèmes et des partis pris esthétiques des artistes préhistoriques.
Elle est membre du laboratoire PACEA (De la Préhistoire à l’Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie UMR 5199, Université de Bordeaux, Pessac