Les archéologues, le professeur Nicholas Conard et Maria Malina, membre de son équipe, ont présenté, dans la revue Archäeologische Ausgrabugen Baden-Württemberg, la découverte de 2 fragments d'une nouvelle figurine féminine.
Les deux pièces taillées en ivoire de mammouth ne semblent pas appartenir à un un animal ou homme-lion, motifs que l'on retrouve fréquemment dans les grottes du Jura Souabe (Allemagne du Sud-Ouest). Au lieu de cela, la découverte montre de fortes similarités avec une autre figurine féminine connue de la région, la célèbre Vénus de Hohle Fels.
Les représentations féminines de Hohle Fels datent de 40 000 ans et sont les plus anciennes représentations humaines jamais retrouvées. Même si la nouvelle découverte semble modeste comparée "à la Vénus de Hohle Fels," la forme et les gravures présentent des ressemblances fortes avec elle. Le nouveau fragment figurant une poitrine et une partie de l'estomac, provient d'une sculpture qui semble être légèrement plus grande, d'à peu près de 6 cm de haut, que la Vénus découverte en 2008. Les deux figurines féminines viennent de la période aurignacienne au cours de laquelle les hommes modernes se sont rapidement étendus à travers l'Europe.
Pour le professeur Nicholas Conard, la nouvelle découverte indique que les représentations féminines ne sont pas aussi rares à l'Aurignacien que ce que l'on pensait jusqu'à présent et que les préoccupations de sexualité humaine, de reproduction et de fertilité ont une très longue et riche histoire.
Source :
« Fragments of a new female figurine from Hohle Fels Cave », ScienceDaily, 22 juillet 2015
Article de référence :
Seiten Nicholas J. Conard, Maria Malina. Eine mögliche Frauenfigurine vom Hohle Fels und Neues zur Höhlennutzung im Mittel- und Jungpaläolithikum. Archäologische Ausgrabungen in Baden-Württemberg, 2015