La découverte de la plus ancienne sépulture d’Afrique, datée de 78 000 ans, a été publiée début mai 2021 dans la revue Nature par une équipe internationale.
C'est au Kenya, sur le site de Panga Ya Saidi,au nord de Mombasa qu'ont été découverts les restes osseux d’un jeune enfant de trois ans, baptisé par les chercheurs « Mtoto » (enfant en Swahili).
Cet enfant avait été déposé dans une fosse volontairement creusée. L'analyse des sédiments a révélé que le cadavre était enveloppé dans un linceul et que sa tête reposait sur un support en matière périssable. On n'a pas trouvé de traces d'ocre, ni d'offrande, comme on peut en voir dans des sépultures plus récentes. Néanmoins, la dépouille de ce jeune enfant a dû faire l'objet d'un rituel complexe, impliquant sans doute plusieurs membres de sa communauté.
Pour en savoir plus :
Le communiqué publié sur le site du LabEx LaScArBx, Université de Bordeaux, le 05/05/2021 : Découverte de la plus ancienne sépulture africaine
La publication scientifique dans Nature est en accès payant, accès libre au résumé seulement (en anglais) :
Earliest human burial in Africa. María Martinón-Torres, Francesco d’Errico, Elena Santos, Ana Álvaro Gallo, Noel Amano, William Archer, Simon J. Armitage, Juan Luis Arsuaga, José María Bermúdez de Castro, James Blinkhorn, Alison Crowther, Katerina Douka, Stéphan Dubernet, Patrick Faulkner, Pilar Fernández-Colón, Nikos Kourampas, Jorge González García, David Larreina, François-Xavier Le Bourdonnec, George MacLeod, Laura Martín-Francés, Diyendo Massilani, Julio Mercader, Jennifer M. Miller, Emmanuel Ndiema, Belén Notario, Africa Pitarch Martí, Mary E. Prendergast, Alain Queffelec, Solange Rigaud, Patrick Roberts, Mohammad Javad Shoaee, Ceri Shipton, Ian Simpson, Nicole Boivin et Michael D. Petraglia.
Nature, le 5 mai 2021. DOI : 10.1038/s41586-021-03457-8.